Autresregards sur Les Caractères (de la Bruyère) 19,00 €. TTC. Sous la direction de Françoise Poulet, Myriam Tsimbidy et Arnaud Welfringer. Articles de: Yohann Deguin, Laurence Giavarini, Nicolas Laurent, Olivier Leplatre, Delphine Reguig, Marine Ricord, Tiphaine Rolland et Pierre Ronzeaud. pack2_carrier.403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID ISm-v5FIyaRdTjAck7YVPuT3o-gtYwRQi6_-BAZSYTmzTVEwTuM-Ig==
LesCaractères - Livres V à X de Plongez-vous dans le livre La Bruyère au format Poche. Ajoutez-le à votre liste de souhaits ou abonnez-vous à l'auteur La Bruyère - Livraison gratuite à 0,01€ dès 35€ d'achat - Furet du Nord
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Dissertationrédigée scolaire Objet d’étude : convaincre, persuader et délibérer Bac français 2002, séries S et ES Texte étudié : La Bruyère Les Caractères (1688), « Du Souverain ou de la République » Encyclopédie (1750-1772), article « Paix » Voltaire Dictionnaire philosophique (1764), article « Guerre » Giraudoux La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935) Les textes
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Ledossier complet sur Les Caractères de La Bruyère : La Bruyère, juge de la société de son temps; Les Caractères de Théophraste traduits du grec par Jean de La Bruyère (extraits) De la dissimulation. La dissimulation n’est pas aisée à bien définir : si l’on se contente d’en faire une simple description, l’on peut dire que c’est un certain art de composer ses paroles et
Descripción editorial Des analyses claires, concises et accessibles destinées aux élèves pour leur fournir l'essentiel sur l'œuvre et le parcours associé pour le Bac de français 1reLes Caractères... à la loupeSous forme de fiches en couleurs, ils proposent - Repères sur l'auteur et le contexte historique de l'œuvre- Résumés de textes et des repères dans l'œuvre- Thèmes expliqués et commentaires linéaires- Le parcours associé explicité- Astuces pour comprendre et réviser vite et efficacement- Exemples de dissertations corrigées et expliquées pas à pas- Explications de texte complémentaires et guide pour l'entretien à l'oral- Citations incontournables à retenir et quiz de révision Otros clientes también compraron
Cequi frappe l’écrivain, c’est d’abord le caractère vide d’une vie faite pour la parade. Parade d’autant plus ridicule que chacun essaye d’imiter celui qu’il n’est pas. Les femmes elles non plus ne sont pas épargnées pour un comportement identique. Et pour finir son chapitre, La Bruyère oppose l'âge d’or champêtre et
CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE. Les Caractères ou les moeurs de ce siècle sont publiés en 1688 par Jean de La Bruyère, moraliste classique. Dans cette fiche nous nous proposons de nous interroger de manière synthétique sur la comédie sociale Voir parcours associé et politique dans Les Caractères de La Bruyère et sur le genre même des caractères. Nous essayerons de répondre à la question suivante QU’EST-CE QU’UN CARACTÈRE? En effet, dans Les Caractères, Jean de La Bruyère donne à voir des portraits VOIR FICHE SUR LES GENRES LITTERAIRES dans lesquels l’auteur se livre à une satire des travers humains. Ainsi, le moraliste donne à voir les artifices et le ridicule humain. La comédie du pouvoir Une monarchie de droit divin Effectivement, à partir de la mort de Mazarin en 1661, Le Roi Louis XIV prétend exercer seul le pouvoir. Jusqu’à sa mort en 1715, il façonne cette image de Versailles qui n’est jusqu’alors qu’un pavillon de chasse, devient un lieu de représentation après l’agrandissement et l’embellissement des La Bruyère porte un regard critique sur l’attitude servile et ridicule des courtisans. Il critique également l’exercice du pouvoir de manière ostentatoire. Voir De la cour »Ainsi, La Bruyère dénonce ce spectacle social auquel on se livre à la cour et, en parallèle, dans le cadre de la ville. Voir de la ville » Des inégalités sociales En effet, la société est très inégale au XVIIème siècle. Au faste et à la richesse de la cour, s’oppose la grande pauvreté du peuple. D’ailleurs, cette inégalité économique va de pair avec une inégalité sociale car les privilèges se nouent à la naissance avec les aristocrates, d’un côté, et le petit peuple, de l’autre. Voir Des biens de fortune »Ainsi, La Bruyère dénonce le fait que le mérite et la vertu ne sont pas rétribués. A l’inverse, les apparences et faux-semblants semblent conduire le monde. Les Caractères comédie ou tragédie? Une comédie sociale En effet, les personnages qui font l’objet de la satire sont amusants, Portrait de Gnathon, très savoureux car il amuse en ridiculisant les travers du ce qui amuse le lecteur repose sur les procédés comiques tels que l’exagération ou l’ Voir les portraits de Giton et de Phédon. Une tragédie sociale? Mais La Bruyère se montre également pessimiste. D’abord, concernant la nature humaine et sa noirceur. Citons notamment le règne de l’ Des biens de fortune », 12. Je vais, Clitiphon, à votre porte ; le besoin que j’ai de vous me chasse de mon lit et de ma chambre plût aux Dieux que je ne fusse ni votre client ni votre fâcheux ! Vos esclaves me disent que vous êtes enfermé, et que vous ne pouvez m’écouter que d’une heure entière. Je reviens avant le temps qu’ils m’ont marqué, et ils me disent que vous êtes sorti. Que faites-vous, Clitiphon, dans cet endroit le plus reculé de votre appartement, de si laborieux, qui vous empêche de m’entendre ? Vous enfilez quelques mémoires, vous collationnez un registre, vous signez, vous parafez. Je n’avais qu’une chose à vous demander, et vous n’aviez qu’un mot à me répondre, oui, ou non. Voulez-vous être rare ? Rendez service à ceux qui dépendent de vous vous le serez davantage par cette conduite que par ne vous pas laisser voir. O homme important et chargé d’affaires, qui à votre tour avez besoin de mes offices, venez dans la solitude de mon cabinet le philosophe est accessible ; je ne vous remettrai point à un autre jour. Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. Entrez, toutes les portes vous sont ouvertes ; mon antichambre n’est pas faite pour s’y ennuyer en m’attendant ; passez jusqu’à moi sans me faire avertir. Vous m’apportez quelque chose de plus précieux que l’argent et l’or, si c’est une occasion de vous obliger. Parlez, que voulez-vous que je fasse pour vous ? Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? Quelle interruption heureuse pour moi que celle qui vous est utile ! Le manieur d’argent, l’homme d’affaires est un ours qu’on ne saurait apprivoiser ; on ne le voit dans sa loge qu’avec peine que dis-je ? on ne le voit point ; car d’abord on ne le voit pas encore, et bientôt on le voit plus. L’homme de lettres au contraire est trivial comme une borne au coin des places ; il est vu de tous, et à toute heure, et en tous états, à table, au lit, nu, habillé, sain ou malade il ne peut être important, et il ne le veut point être. » Ainsi, nous constatons que l’argent prévaut sur tout le reste et semble dominer le ailleurs, La Bruyère dénonce les inégalités sociales très Des Grands », 5. On demande si en comparant ensemble les différentes conditions des hommes, leurs peines, leurs avantages, on n’y remarquerait pas un mélange ou une espèce de compensation de bien et de mal, qui établirait entre elles l’égalité, ou qui ferait du moins que l’un ne serait guère plus désirable que l’autre. Celui qui est puissant, riche, et à qui il ne manque rien, peut former cette question ; mais il faut que ce soit un homme pauvre qui la décide. Il ne laisse pas d’y avoir comme un charme attaché à chacune des différentes conditions, et qui y demeure jusques à ce que la misère l’en ait ôté. Ainsi les grands se plaisent dans l’excès, et les petits aiment la modération ; ceux-là ont le goût de dominer et de commander, et ceux-ci sentent du plaisir et même de la vanité à les servir et à leur obéir ; les grands sont entourés, salués, respectés ; les petits entourent, saluent, se prosternent ; et tous sont contents. » Qu’est-ce qu’un caractère »? D’abord, les Caractères se définissent par une forme brève et fragmentée. Cependant, il serait bien difficile et périlleux de les caractériser ou de les résumer d’une le sous-titre ou les moeurs de ce siècle » mettent en relief la dimension morale de l’oeuvre. Rappelons que le XVIIème siècle est le siècle des moralistes La Fontaine avec Les Fables, Charles Perrault avec les Contes, la Rochefoucault avec Les maximes… Tentative de définition de la forme du caractère D’abord, La Bruyère présente son oeuvre comme une simple traduction des Caractères de Theophraste. Or, l’auteur grec, disciple d’Aristote liste 28 comportements humains de la dissimulation », de l’orgueil »…Cependant, le discours sur Theophraste » qui se trouve à l’ouverture des Caractères montre leurs différences. En effet, La Bruyère s’attache à montrer l’homme et ses travers avec davantage de précision que son prédécesseur. D’ailleurs, le sous titre les moeurs de ce siècle » traduisent bien la volonté historique, synchronique, de La Bruyère. Theophraste ne peut montrer les travers du XVIIème siècle alors même qu’il a vécu et écrit dans l’Antiquité. Individu ou collectif? En effet, le sous titre semble vouloir montrer les travers communs à tous les hommes de son le terme du titre, caractères », semble mettre l’accent sur les défauts individuels des uns et des dans sa préface, l’auteur indique ne pas avoir voulu écrire de maximes mais plutôt des remarques ». Ainsi, il s’inscrit dans l’observation et dans la réflexion plutôt que dans l’établissement de lois outre, la forme et le style des caractères varie énormément. Ainsi, l’auteur s’adapte au sujet et fait varier la taille et la forme du à l’économie du recueil, elle se compose de 16 chapitres, chacun constitué d’un nombre variable de caractères. Ainsi, la lecture peut se faire de manière continue ou bien selon un choix de une structure sous-jacente peut-être décelée. Après avoir dénoncé les vices humains, le chapitre 16 rétablit une perspective chrétienne en critiquant les Esprits-Forts les libertins.On note également des effets d’écho entre de la ville »/ de la cour » ou entre des portraits Giton » et Phédon ». CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE conclusion Nous espérons que cette définition du caractère » de La Bruyère a pu t’aider. –Portrait de Gnathon –Caractères de La Bruyère texte intégral + PDF –Biographie La Bruyère –Caractères 27 et 29 texte + analyse Navigation des articlesDansson ouvrage intitulé Les Caractères, La Bruyère nous décrit tous les vices et défautsprésents dans la noblesse. Nous nous intéresserons plus particulièrement au chapitre VIII de son livre, plus précisément ? la remarque 74. Nous pourrons donc nous demander comment La Bruyère, à travers unrécit de voyage parvient-il à mener la satire de Versailles tout en
En 1665 paraissent les Maximes de La Rochefoucauld et, en 1670, les Pensées de Pascal. C'est dans cette veine de réflexions brèves, variées et souvent satiriques que s'inscrit La Bruyère lorsqu'il entreprend le projet des Caractères, cette même année 1670 si l'on en croit le témoignage de l'avocat Brillon, son contemporain. La rédaction et la publication des Caractères s'échelonnent jusqu'en 1696, avec, entre 1688 et 1696, date de la mort de La Bruyère, neuf éditions successives. C'est dire que Les Caractères est la grande œuvre de La Bruyère, qu'il n'a cessé, jour après jour, de compléter, d'augmenter, de rectifier. Au cœur des seize livres qui composent Les Caractères, les livres v à x offrent une peinture colorée de la vie en société à la ville et à la L'œil du moraliste des portraits sans concessionUne galerie de portraits individuelsLes Caractères peuvent tout d'abord être perçus comme une série de portraits individuels, peints d'après nature » préface. Tout comme dans l'œuvre originelle dont s'inspire La Bruyère, Les Caractères de l'auteur grec Théophraste, ces portraits individuels peuvent représenter des types » comme le flatteur, l'impertinent, le courtisan, etc. C'est par exemple le cas du portrait d'Arrias remarque 9, livre v, homme universel », ou de Théramène remarque 14, livre vii, l'épouseur ».Mais le portrait individuel peut aussi être un portrait à clef » qui, pour décrire un type, partira d'un modèle reconnu de tous comme Théobalde remarque 66, livre v, qui désignerait le poète Isaac de Benserade, incarnant le type de l'auteur à la portrait d'ensemble de la société du xviie siècleÀ travers ces portraits, mais aussi grâce aux autres sortes de remarques », selon le terme employé par La Bruyère pour qualifier son texte préface, c'est un portrait d'ensemble de la société du xviie siècle que brosse l'auteur, ménageant contrastes, parallèles et gradations. Ainsi croque-t-il les partisans » dans le livre vi Des biens de fortune », les courtisans » dans le livre viii De la cour », les grands », princes et autres gens de haute naissance dans le livre ix Des grands ». Aux contrastes sociaux s'ajoutent et se mêlent des contrastes géographiques, comme ceux entre la ville et la campagne ou entre la ville et la Bruyère immortalise à la fois les évolutions de son siècle, comme l'ascension des gens fortunés au détriment de la noblesse livre vi, et des traits caractéristiques de son époque, qu'il s'agisse de modes comme les bains des quais Saint-Bernard remarque 2, livre vii, de coutumes comme celle des jeunes mariées recevant leurs visiteurs sur leur lit durant les trois premiers jours de leur mariage remarque 19, livre vii ou d'habitus comme la versatilité de la louange et du blâme remarque 32, livre viii. La Bruyère fixe ainsi des traits pour mieux les infléchir. II. Un livre pour instruire et corrigerLa mise en scène de la dualité des apparencesLa Bruyère exprime clairement son projet d'écriture dans la préface de son livre [le public] peut regarder avec loisir ce portrait que j'ai fait de lui d'après nature, et s'il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s'en corriger » ; on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ». Aussi l'auteur signale-t-il la dualité des apparences pour mieux faire comprendre à son lecteur ce qui se joue en coulisses. L'image répandue du theatrum mundi le théâtre du monde » revient en effet à plusieurs reprises, comme avec la remarque 25 du livre vi sur les cuisines. Mais la dualité des apparences peut également être épinglée à travers un caractère, comme celui de Théodote, comédien-né remarque 61, livre viii, ou à travers un discours dont La Bruyère explicite avec humour les sous-entendus, comme s'il traduisait une langue étrangère remarque 37, livre ix. En dénonçant mensonge et hypocrisie, La Bruyère entend amener son lecteur à un plus haut degré de présence du jeL'instruction que La Bruyère souhaite dispenser à son lecteur se lit aussi dans la manifestation constante au fil des pages d'un je. Sa présence peut surprendre dans un livre où l'expression de remarques » générales tendrait à effacer ou tout du moins à minorer l'expression d'une subjectivité. Mais la présence de ce je joue en réalité un rôle primordial dans le dessein d'instruction affiché par La Bruyère, en faisant partager au lecteur la singularité d'une expérience, c'est-à-dire en légitimant le général par le particulier. Autrement dit encore, la présence du je légitime l'emploi du on, comme dans l'enchaînement des remarques 49 et 50 du livre v la remarque 49 fait le récit à la première personne du singulier de la découverte d'une petite ville » tandis que la remarque 50, par l'emploi du on et de tournures indéfinies, fixe les traits caractéristiques des petites villes ». Mais outre l'emploi du je et du on, on trouve aussi souvent celui du vous dans Les Caractères — là encore, non sans De l'art de manier la langue démonstration et traité implicite ?Variété et variation le choix d'une esthétique proche de la conversationLa variété et l'art de la variation déployés dans Les Caractères ont souvent retenu l'attention des critiques littéraires, qui ont mis en avant les contrastes marqués entre les différentes remarques » qui composent cette œuvre, allant de la simple pointe » exprimée en une ou deux lignes au portrait développé sur plusieurs pages. Sans doute faut-il voir dans la variation des formes d'expression et la variété des sujets traités un choix esthétique qui rapproche Les Caractères d'une conversation mondaine. La Bruyère s'ingénie en effet à ne pas lasser son lecteur, qu'il implique directement, presque comme un interlocuteur. De fait, le dire semble bien souvent le modèle de l'écrire, comme le donne à penser la remarque 78 du livre v Il me semble que l'on dit les choses encore plus finement qu'on ne peut les écrire. »Le langage au cœur des réflexionsLe langage apparaît ainsi au cœur des réflexions formulées dans Les Caractères, à la fois comme manière — façon d'écrire — et comme matière — sujet traité. Un livre entier, le livre v, De la société et de la conversation », est consacré à l'analyse du langage et de ses emplois. Mais les réflexions sur le langage essaiment aussi dans les autres livres qui composent Les Caractères, comme dans l'exemple déjà cité du discours à double entente de la remarque 37 du livre ix consacré aux grands », ou comme au livre viii consacré à la cour », où les remarques 79 à 82 traitent respectivement des paroles qui ne s'effacent pas, des bons mots, des phrases toutes faites et des cinq ou six termes de lexique spécialisé par lesquels on se fait passer pour un spécialiste de l'art. Les Caractères rappellent ainsi toute l'importance de savoir manier et décrypter les mots dans une société où ils étaient souvent décochés comme des Corpus la comédie socialeMettre en scène le théâtre du monde »Parce qu'il est un art d'imitation, de représentation et d'illusion, le théâtre est sans doute le genre littéraire le plus apte à dénoncer la dualité des apparences, le change que se donnent les uns et les autres sur la scène de Molière s'affirme par exemple comme une satire en règle de l'hypocrisie qui règne en société, critiquant les comportements affectés des uns dans Les Précieuses ridicules 1659, les précautions inutiles et égoïstes prises par d'autres pour éviter le ridicule du cocuage dans L'École des femmes 1662, la manipulation de familles entières par des imposteurs dans Tartuffe 1669 ou encore les prétentions risibles des bourgeois dans Le Bourgeois gentilhomme 1670. Le théâtre de Molière, par le détour du rire, étale ainsi au grand jour les mensonges dont sont tissées les relations sociales, révélant l'envers du théâtre de Marivaux, quant à lui, s'amuse à inverser et à renverser les rôles, mettant en lumière le double jeu des personnages, leur propension à l'intrigue et à la duplicité, ce qui permet aussi de représenter les inégalités sociales sur lesquelles est fondée la société d'Ancien Régime. Ainsi les maîtres se déguisent-ils en domestiques dans Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ou bien deviennent-ils, contre leur gré cette fois, valets dans L'Île des esclaves 1725. Dans Le Prince travesti 1724, c'est un roi qui se fait passer pour un aventurier, tandis que dans La Fausse Suivante 1724, c'est une demoiselle qui prend les habits d'un chevalier. Dans les œuvres de Marivaux, les personnages prêchent donc le faux pour savoir le vrai, amenant les spectateurs à prendre conscience de certaines réalités et de certaines vérités qui tout à coup leur sautent aux déplacement du regardLa dénonciation des travers de la société française peut aussi s'effectuer par un déplacement du regard il suffit pour cela de rendre les personnages étrangers » aux ses Fables, publiées entre 1668 et 1694, La Fontaine reconstitue tout le microcosme de la société française du xviie siècle, épinglant les défauts de celles et ceux qui la composent en les représentant sous les traits d'animaux. La distance suscitée par cette animalisation entre les personnages et les modèles dont ils sont inspirés offre à La Fontaine une plus grande liberté de sur le même principe de mise à distance des personnages que reposent les Lettres persanes 1721 de Montesquieu dans ce roman épistolaire, les protagonistes sont deux Persans qui visitent la France et s'étonnent » de leur découverte de ce pays. Grâce au regard étranger de ces deux personnages, Montesquieu peut se livrer à une véritable vivisection satirique de la société française de son temps.
Dissertationsur les caractères de Corneille et de Racine contre le sentiment de La Bruyère; Dissertation sur les caractères de Corneille et de Racine contre le sentiment de La Bruyère F. Delaulne ; Et J. Musier Paru en juin 2017 (broché) en français. Feuilleter Offres sur ce produit-10% livres -10% livres REMISE DE 10 % LIVRES
Commentaire Littéraire La Bruyère, Les Caractères, De la société », 9 1688 Au XVIIème siècle, La Bruyère choisit de se livrer à une observation critique de la société de son époque. Les Caractères dressent ainsi un inventaire satirique des portraits de la Cour. Le portait d’Arrias est extrait du livre V où l’auteur montre que la maitrise du langage est essentielle pour paraître distingué socialement. Arrias est ici l’homme universel, celui qui fait semblant de tout connaître. Ainsi, nous assistons à sa chute dans le monde de la Cour. Comment La Bruyère compose t-il le portrait d’Arrias et en quoi ce texte est-il burlesque ? Nous proposons, pour commencer, d’analyser le portrait du personnage en lui-même, puis d’étudier l’homme universel dans une situation concrète et enfin d’examiner la portée comique du texte. Dans ce texte, La Bruyère nous fait le portrait d’un homme universel de manière très agencé. D’abord, la composition du portrait suit un ordre logique correspondant à celui du théâtre. En effet, l’auteur présente tout d’abord le personnage comme pour une scène d’exposition au théâtre, ainsi, il utilise l’usage du présentatif c’est un homme universel ». Il introduit le personnage de la première ligne jusqu’à la ligne 3. Puis vient ensuite la situation dans laquelle le personnage est inséré, comme l’intrigue au théâtre. Présenter le personnage lors d’un dîner au milieu de la noblesse, nous permet ainsi d’observer les caractéristiques du personnage. Enfin, La Bruyère nous fait part du dénouement de la ligne 8 à la ligne 16, à travers lequel on assiste à l’échec de l’homme universel. Ainsi, la composition du portrait nous ramène à l’enchaînement du théâtre. Pour montrer la composition du texte, La Bruyère a utilisé plusieurs temps verbaux. On note tout d’abord que le présent de l’indicatif est le temps utilisé sur presque tout le texte. Il est employé sous la forme d’une vérité générale pour déterminer ce qu’est un homme universel. Par exemple Il aime mieux mentir que de se taire » à la ligne 2, est un jugement que tout un chacun semble pouvoir vérifier. Ensuite, l’auteur emploie une succession de verbes tels que je l’ai appris », je connais », j’ai interrogé ». Il s’agit d’un mélange de l’imparfait de l’indicatif et du passé composé lorsqu’Arrias se justifie, pour montrer la fiabilité de ses sources. Plus loin dans le texte, La Bruyère utilise l’imparfait de l’indicatif qui nous sert à différencier le dénouement du reste du texte et indirectement, faire une morale. Ainsi, La Bruyère avait une façon bien particulière d’expliciter le caractère de l’homme universel. L’auteur nous décrit les caractéristiques de l’homme universel puis nous le montre dans une situation concrète pour que nous puissions vérifier ses dires. Le portrait d’Arrias a pour but de critiquer l’homme universel. La Bruyère l’évoque comme quelqu’un qui a tout lu, tout vu et qui fait semblant de tout connaître. Arrias va jusqu’à mentir pour que son image à la Cour reste celle de l’homme qui sait tout. L’assonance de la ligne 2 c’est un homme universel et il se donne pour tel » est là pour porter l’attention sur le thème du portrait. Pour l’homme universel, tout est dans le langage. On le voit essentiellement avec le champ lexical de la parole raconter », discourir », réciter ». De plus, toute sa vie tourne autour de lui-même. On le note par l’omniprésence du il », énoncé par treize fois dans le texte. La Bruyère nous fait ainsi une critique de l’homme universel puis vise à nous montrer ce qu’il est dans la société. Malgré le caractère du personnage, l’homme universel est inséré de façon permanente dans la société. Dans le texte, La Bruyère parle d’Arrias comme un homme qui est souvent à la table d’un grand ». Il se donne donc une grande importance et une belle place dans la société qu’il ne veut certainement pas perdre. C’est pour cela qu’il paraît expérimenté. La redondance Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose » à la ligne 2, nous permet de qualifier l’homme universel de beau parleur. L’auteur utilise aussi une asyndète en supprimant tous les mots de liaison il prend la parole ; il s’oriente ; il discourt ». La Bruyère, une fois de plus, cherche à critiquer la situation pour que nous puissions bien cerner les caractéristiques du personnage et ses aboutissements. L’auteur a écrit le portrait de l’homme universel de manière comique pour que nous puissions nous même nous amuser à observer et juger. Tout d’abord La Bruyère critique la société de son époque sous un registre burlesque. On le voit par la répétition de métonymies pour parler de la Cour. Ainsi, une cour du Nord » devint une région lointaine » puis est qualifié de pays ». Il s’agit aussi d’une gradation en crescendo qu’utilise La Bruyère pour se moquer de la Cour qui voudrait paraître grande. Dans le texte, on peut noter le langage soutenu avec le vouvoiement qui rappelle le domaine de la noblesse. L’auteur cherche à critiquer aussi cette société qui accepte un tel personnage. Il reproche ainsi à la Cour de ne pas toujours se rendre compte des personnalités qui sont à leur table. Dans le texte, Arrias évoque le nom d’un ambassadeur sans le connaître. C’est comme cela qu’il se fait piéger par son propre jeu. L’auteur représente aussi la société de l’époque comme une Cour ou seules les mœurs, les femmes, les lois et les coutumes sont importantes. Les défauts de la Cour provoquent ainsi l’amusement du lecteur par le registre employé par La Bruyère. Enfin, le renversement de situation que provoque l’écrivain conduit à une chute burlesque. Le texte a été écrit en vue de montrer le ridicule de l’homme universel, pris au piège par son propre jeu. La Bruyère utilise le discours indirect pour rapporter les propos d’Arrias et de Sethon afin de mettre en évidence la fin du portrait. L’argumentation d’Arrias de la ligne 11 à la ligne 14 et la métaphore [il] prend feu au contraire contre l’interrupteur » met en avant la ténacité de l’homme universel qui va toujours jusqu’au bout avec plus de conviction. La chute du texte amène aussi le lecteur à sourire car la révélation de Sethon qui est à la table montre qu’une certaine justice est faite. La Bruyère a voulu montrer que des propos non fondés ne peuvent pas rester impunis. La vie d’Arrias changera certainement après ce mensonge démasqué. C’était peut-être son dernier dîner à la cour du Nord. Ainsi, le burlesque de ce portrait rend le texte plaisant à lire. Grâce à l’étude du portrait d’Arrias, nous avons montré l’intérêt du texte qui suit une logique théâtrale. Il s’agit du personnage de l’homme universel, un homme qui fait semblant de tout savoir. Dans ce texte, La Bruyère a également voulu critiquer la société et ses personnalités. Le renversement de situation à la fin nous permet d’en déduire une morale sur les mensonges. Ce texte correspond ainsi à la grande règle du classicisme ; Plaire et Instruire. En effet, le portrait d’Arrias est plaisant à lire et il nous apprend qu’il ne faut pas mentir sous prétexte de se mettre en valeur. Ce texte fait également songer à une fable de La Fontaine, Le Bûcheron et Mercure, où les bûcherons cherchent à tromper les Dieux mais n’y parviennent pas.